Conscience

« Pensées tourbillonnantes », une représentation photographique sur la question de la conscience : comment la conscience peut-elle être expliquée en termes de processus cérébraux ? Où se trouve le siège de la conscience ? Voir sur ce point : Conscience (biologie).

Le terme de conscience peut faire référence à au moins quatre concepts philosophiques ou psychologiques[1] :

  1. Au sens psychologique, elle se définit comme la « relation intériorisée immédiate ou médiate qu'un être est capable d’établir avec le monde où il vit et avec lui-même »[réf. nécessaire]. En ce sens, elle est fréquemment reliée, entre autres, aux notions de connaissance, d'émotion, d'existence, d'intuition, de pensée, de psychisme, de phénomène, de subjectivité, de sensation, et de réflexivité. Ce sens correspond par exemple à l'allemand Bewusstsein et à l'anglais consciousness, et en français à la locution plus précise d'« état de conscience ». La conscience est « cette capacité de nous rapporter subjectivement nos propres états mentaux »[2] ;
  2. Au sens moral, elle désigne la « capacité mentale à porter des jugements de valeur moraux […] sur des actes accomplis par soi ou par autrui ». En ce sens, elle correspond par exemple à l'allemand Gewissen et à l'anglais conscience ;
  3. En tant que critère de catégorisation conceptuel, elle représente le trait distinctif caractérisant l'humanité d'un sujet et par extension la spécificité caractérisant l'ensemble éponyme de ces sujets ;
  4. Par métonymie, elle désigne la totalité formée par l'ensemble des représentations d'un sujet conscient, tout au moins de ses représentations conscientes.

Si ces propositions de définition font de la conscience une expérience prégnante pour tout être humain, elle n'en reste pas moins, comme le souligne par exemple André Comte-Sponville « l'un des mots les plus difficiles à définir »[3]. Cette difficulté se heurte en effet à la problématique d'une conscience tentant de s'auto-définir. En effet, la possibilité qu'aurait une faculté de se discerner elle-même ne fait pas consensus, et connaît même des détracteurs dans des courants de pensée fort éloignés. Un proverbe bouddhiste formule l'adage selon lequel « un couteau ne peut se couper lui-même »[4], tandis qu'Auguste Comte assure que personne « ne peut […] se mettre à la fenêtre pour se regarder passer dans la rue ».

  1. Christian Godin, Dictionnaire de philosophie
  2. Sciences Humaines. No spécial « Le cerveau en 12 questions », en date de
  3. André Comte-Sponville, Dictionnaire philosophique, PUF, , p. 127
  4. Conscience, publié par Le Centre Vimalakirti, lieu consacré à la pratique de diverses méditations bouddhiques.

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